Tout d'un coup, un de ces tunnels apparus juste à coté de moi. Une forme brouillard opaque l'entourait, comme pour nous empêcher de profiter de celui-ci pour nous enfuir. \n\nC'était [[décidé]]. Je [[fonçais]]!
Le coup d'envoi fut donné. Un match minable. Il n'avait finalement rien perdu et les NY prenaient une taulée. C'était mieux ainsi...\n\n"Johns récupère la balle et fonce sur les 20 yards atten...""\n\n"C'est quoi ce bordel?"\n\nSoudainement, toute [[lumière|frayeur]] disparut et l'[[obscurité|angoisse]] gagna la pièce.
Cette vieille dynamo n'eut pas du tout l'effet escompté. Ou plutôt, elle me fut beaucoup plus utile que je ne l'avais imaginée. \n\nLa faible lumière projetée eut une effet tout à fait innatendu. La créature, jusqu'alors entourée autour de moi fut comme frappée par une indescriptible douleur lorsqu'elle entra en contact avec cette lumière. Sans aucune raison, elle me lacha et s'enfuit le plus rapidement possible. \n\nCe n'était pas le temps de réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Pour moi, tout ce qui importait était de sortir de ce cauchemar. [[Big Apple]], me voila...
Evidemment, il était inutile de compter sur l'ascenseur et l'escalier de service allait être ma seule issue. Douze étages, ce n'est pas si long que ça au final.\n\nLe [[gardien]] manquait à son poste, lui qui était censé être présent jour et nuit afin d'assurer l'accueil du bâtiment. \n\nRien de rassurant au premier abord. Les habitudes nous confortent dans un certain confort et les voir disparaître ne présage généralement rien de bon. L'absence de ce bon vieux Harold et de sa cravate arc-en-ciel allait en ce sens...\n\nEt alors que je me rapprochais du hall de mon immeuble, une [[ombre fugace]] fonça sur moi.
Un gin tonic et quelques cacahuètes dans ma main. Le SuperBowl, depuis le temps qu'on l'attendait... On avait tout prévu pour cette soirée: les bières, les pizzas, les paris et gages complètement débiles allant avec... Cette soirée devait être comme chaque année une fête pour nous, mais ce soir je la passerai [[seul]]
Ce qui apparu devant mes yeux est extrèmement difficile à décrire.\n\nL'ombre devant moi ne semblait pas être une personne mais juste un ectoplasme, une entité et ce qui était sûr, c'est qu'elle craignait la lumière. \n\nA son contact, elle commença à pousser des hurlements insupportables et son corps se mit peu à peu à se volatiliser, avant de disparaître dans un fracas retentissant...\n\nA ce moment même, je ne comprenais pas encore toute l'étendue de ma découverte et de son intérêt dans les épreuves que j'allais devoir surmonter. \n\nLa seule chose qui importait, c'est que la créature était loin de moi et que j'avais échappé à une fin funestre. \n\nDevant moi, ce dressait [[Big Apple]], toujours aussi calme.
Plus de courant, plus de courant, plus de courant... Et par la fenêtre, une ville plongée dans le noir.\n\nLa peur me gagnait et mes cauchemars commençaient à prendre le dessus sur la raison. Le Gin n'aidait pas évidemment, mais le problème n'était pas là. \n\nJ'avais 32 ans et j'étais terrorisé par les moindres recoins d'obscurité et cette nuit allait être [[horrible]].
"Tititi tititi"\n\nDu [[courant]] ? \n\nAh, ma montre... Ma superbe montre suisse. Il ne m'a jamais lâché ce bon vieux coucou...\n\nToujours pas de courant alors ? Mais il fait toujours nuit ? \nFinalement tout se perd dans ce bas monde et même les Suisses m'ont lâché... [[7 heure et quart]] à ma montre et toujours cette pénombre incessante. Je ne sais pas quoi faire, tout ça m'exaspère tout en m'[[intriguant]]...
"Jour nuit, jour nuit, jour, nuit..."\n\nAucune réponse, aucune lumière... Et pas moyen d'avoir la moindre info sur internet. \n\n\nJe commençais à trouver le temps long sans mes trois plots habituels...
Le soleil ? \n\nMais oui! Le jour était levé et la nuit avait cessé... Etait-ce la fin de mon cauchemar ? \n\nA toute vitesse, je fonçai dehors afin de voir ça de mes yeux même et savoir si tout ceci n'avait finalement été qu'un mauvais rêve. \n\nMalheureusement une fois dehors, je compris rapidement que je n'avais jamais véritablement quitté le monde réel. Autour de moi, s'ammoncelait une multitude de vêtements, de voitures ou encore de sacoches, sans leurs propriétaires. \n\nLa cruelle vérité s'imposa à moi. Toute [[cette nuit]] n'avait pas été qu'une illusion, qu'une création de mon esprit...
Plus de courant, plus d'électricité. Tout avait cessé de fonctionner sans pour autant que je puisse y trouver une quelconque [[réponse]]...
L'utilisation de cette lampe torche est d'une simplicitié enfantine. \n\nTourner la manivelle pendant trois tours au minimum et vous obtenez une lumière (certe faiblarde) pendant une vingtaine de seconde. \n\nEn s'acharnant un peu sur celle-ci, vous pouvez obtenir une intensité plus importante mais attention à la panne. Ce n'est finalement qu'une lampe à $9.99 et elle approche de sa vingtième bougie.
"Vous travaillez même le soir du SuperBowl Harold ? "\n\n"Chaque soir Madame McLagan, même celui du SuperBowl"\n\n"Oh, je vous plains Harold. Je ne sais pas comment vous faites pour tenir, je ne pourrais pas vivre comme cela personnellement.."\n\n"Et pourtant, il le faut bien Madame McLagan. Bonne soirée à vous."\n\n"Au revoir Harold"\n\nCette vieille peau... Chaque soir, la même rengaine. Toujours en train de me répéter sans cesse que je n'ai pas les moyens de me payer un studio dans les grosses artères de Manhattan, que je ne suis au final, qu'un pauvre black qu'on paye pour surveiller une porte d'entrée...\n\nLa nuit va être longue mon vieux, tu ferais mieux de penser à autre chose que ce matche de football sinon ça va pas le faire. Demain, tu auras oublier cette vieille folle et tu pourras tranquillement regarder ton enregistrement, en espérant ne pas être tombé sur le résultat entre temps. Espoir quand tu nous tiens...\n\n...\n\n-Gzzzz Gzzz-\n\nOn dirait qu'on a un problème de courant... J'espère que je ne vais avoir besoin de faire appel à un électricien à cette heure. Ce serait mission impossible. \n\n...\n\nFinalement les plombs ont du sauter par précaution... Je suis bon pour passer ma soirée au téléphone. \nMais plus rien ne marche dans cet immeuble ou quoi? Même le réseau semble me lâcher! Une panne de secteur sûrement, ça doit crier fort dans les bars du centre-ville. \n\n"Hein?"\n\nJ'ai vu une ombre devant la porte ou c'est Morphée qui me joue un sale tour ? \n\n"Y a quelqu'un ? Répondez moi si y a quelqu'un!"\n\nJe deviens fou...\n\n-Crrrrrr-\n\n"Je vais appeler la police! Reculez, recul..."\n\n
J'avais peu de temps. \n\nPeu de temps pour observer les tunnels. Peu de temps pour agir et surtout peu de temps avant de me faire happer par cet endroit. \n\nJe sentais peu à peu mon corps disparaître et se transformer lui aussi en ombre, comme la créature qui m'avait mené dans ce lugubre repère. \n\nIl me fallait trouver un [[échapatoire]] et fuir la ville le plus rapidement possible.
Un seul réflexe: le couteau. \n\nD'une main ferme, je le brandis vigoureusement vers mon aggresseur en espérant ne pas le tuer sur le coup. Mais ce que je vis alors me secoua plus que ce que j'avais imaginé... \n\nMa lame, puis mon bras, passèrent à travers ce qui semblait se jeter sur moi et qui commençait à m'enlasser. \n\nJe me rendais compte qu'il ne s'agissait pas d'un être humain, d'un animal ou de quoique ce soit que je pouvais connaître auparavant. Ce qui commençait à m'avaler se trouvait être une ombre, rien de plus. \n\nUne seule question avait alors du sens à mes yeux: qu'allait il advenir de [[moi]] ?
J'en ai marre, je craque!\n\nFini pour moi d'imaginer la troisième guerre mondiale ou je ne sais quelle autre catastrophe qui aurait fait de moi le dernier digne représentant de la race humaine sur cette Terre. \n\nMes Jordan's, ma vieille [[lampe torche dynamo]] du temps où j'étais encore scout et l'opinelle de [[mon père]] feront tout à fait l'affaire. C'est décidé, je sors [[prendre l'air]].
Cette main n'appartenait ni plus ni moins à la créature qui m'avait entraîné dans ce monde. \n\nDorénavant, sa seule ambition était de m'empêcher d'en sortir pour que je finisse dévorer par l'obscurité, comme des centaines d'autres avant moi avaient dues l'être. \n\nImpossible de me défaire de son emprise. Je ne pouvais que constater ce fait inéluctable: son corps s'enroulait lentement autour de moi, comme lors de notre première rencontre. \n\nJe devais me faire une raison, je ne pourrai m'enfuir de ce calvaire. Dans un état d'abandon, la seule idée qui me vint à l'esprit fut celle de ne pas disparaître dans cette obscurité, celle que je craignais tant...\n\nAttrapant pour la denière fois ma lampe, je remontais celle-ci afin d'[[observer]] encore une fois la lumière.
Avec une rapidité proche de l'instinct, je me saisis de ma lampe-torche dans le but d'aveugler mon opposant et de tirer ainsi un avantage non négligeable. \n\nBondissant derrière le bureau du gardien, je me mettais à tourner aussi énergiquement que possible la manivelle afin d'obtenir la moindre étincelle de lumière.\n\nEt finalement, elle fut. \n\nD'un seul geste, je bondis de l'autre côté de l'accueil et [[pointai]] ma lampe vers l'ombre présente au milieu de la pièce. \n\n
Je n'avais qu'une seule chose en tête: sortir le plus rapidement possible de cet enfer. \n\nJe n'avais de temps pour rien d'autres et la seule chose qui comptait à mes yeux était de courir le plus vite vers la fin de mon calvaire... \n\nLa tête la première, je plongeais désespérément dans le brouillard entourant le tunnel. C'est uniquement quand j'eu l'impression d'avoir franchi cette barrière que je sentis se poser sur moi une [[main pesante]]...\n\n
Nous n'avions jamais lui et moi été très proche l'un de l'autre. Il était de cet anciennne génération, celle qui ne montrait pas ses émotions, celle qui ne voulait pas pleurer, de peur de passer pour une fillette. \n\nPas de Basket, pas de soirée hockey ou encore de grandes sorties entre nous. J'avais tout au long de ma vie essayé d'être ce qu'il espérait de moi, un homme fort, un leader. Mais le sport et moi faisions clairement d'eux et je ne pouvais remplir tout l'espoir qu'il avait posé en moi, ne restant qu'à ses yeux le fils raté, celui qu'il n'aurait jamais voulu avoir...\n\nLes années passèrent et progressivement nous nous sommes éloignés l'un de l'autre. Je suis devenu avocat d'affaire, un de ces "connards qui volent les pauvres gens" comme il aimait à me le rappeler. \n\nLe temps faisant son oeuvre nous n'étions plus que finalement de simples amis, rien de plus, rien de moins jusqu'au jour où le tragique de la vie reprit le dessus sur notre existence et où mon père me quitta. \n\nDe lui aujourd'hui, il ne me reste que très peu de souvenirs, si ce n'est celui de ce couteau, qu'il emportait partout avec lui. \n"Car un homme, ça doit être capable de protéger les gens qu'il aime" qu'il me disait souvent. Aujourd'hui il n'est plus là et je ne sais pas quels problèmes vont s'opposer à moi...
La nuit fut horrible et j'eu l'impression de ne pas réussir à fermer l'oeil de la nuit...\n\nDans mes rêves, s'entremêlaient des cris d'horreur et des fuites désepérées. Des personnes dispairaissaient sans aucune raison, happées par des ombres terrifiantes les [[submergeant]].
Depuis le temps que la vieille Jacobs me disait de la faire ramoner... Elle pourrait bien réussir à avoir ma peau avant l'alcool.\n\nPlus de Gin, commençons la [[Vodka|submergeant]]...
Je me réveillais dans un endroit sombre. \n\nAutour de moi, je pouvais obserser des centaines, voire des milliers de personnes, toutes aussi hagardes les unes que les autres, ne sachant pas ce qui leur arrivaient. \n\nTout comme elles, j'essayais de crier, de les appeler mais aucun son ne sortait de ma bouche et mon corps se refusait à bouger. \n\nJ'avais l'impression d'être pris au piège d'un de mes [[cauchemars]], l'un de ceux duquel je ne ressortais jamais...
Big Apple. \n\nSes buildings, ses centres commerciaux et ses artères bruyantes. Tout cela semblait en ce jour loin de moi.\n\nAprès avoir repris mon souffle, j'essayais de me préparer au mieux à ce qui pouvait m'attendre dehors. Ma lampe torche semblait ne pas avoir supporté ces émotions et avoir rendu l'âme. \n\nSans aucun moyen de me protéger, il ne me restait plus maintenant qu'à attendre [[la fin]], tranquillement. \n\n
Surpris, complètement [[désarçonné]], j'avais peu de temps pour agir et me [[préparer]].
Iphone à plat, batterie de merde... je devrais me rabattre sur autre chose pour espérer y voir plus efficacement dans cette obscurité tellement troublante sur les terres de Big Apple.\n\nDeux ou trois petites bûches et le fond de ma bouteille de Gin feraient l'affaire. Ma [[cheminée]] allait enfin servir.
Pour essayer d y voir un peu plus clair, je tournais de manière énergique ma précieuse dynamo qui je l'espérais me permettrait au moins de voir où je posais mes pas. \n\nCette petite lumière eut un effet bien plus bénéfique. Au contact de celle-ci, le brouillard, si épais quelques secondes auparavant disparu comme par enchantement, laissant apparaître le tunnel tant espéré. \n\nNi une ni deux, et sans vraiment comprendre ce qui c'était réellement passé, je me jetais la tête première dans ce qui m'apparaissait comme étant mon billet de retour vers [[Big Apple]].
Plongé dans cette obscurité, ma peur chronique du noir commençait à prendre le dessus. je devais absolument trouver une source de lumière pour ne pas [[sombrer]]...
A chaque instant, de nouvelles personnes apparaissaient tout autour de moi. \n\nProjeté par des sortes de tunnels, disparaissant aussi rapidement que je les avais apperçues. Je n'avais aucune idée de l'endroit dans lequel je me trouvais mais je savais qu'il ne vallait mieux ne pas y rester trop longtemps et que je devais trouver un moyen d'atteindr l'un de ces tunnels pour [[m'enfuir]] loin de cet endroit.
Le soleil sur ma peau, ma min serrant toujours plus fort mon fidèle opinelle.\n\nLa nuit dernière n'avait au final été que le début de mon aventure, de mon calvaire. Aujourd'hui, j'allais encore une nouvelle fois devoir survivre, trouver un endroit où me cacher. Trouver de la lumière, pour me protéger.\n\n\nMais tout ceci n'était que le début de mon cauchemar.
Sortir n'avait plus de sens et je m'étais résigné à rentrer dans mon appartement, à y finir sereinement. \n\nAllongé dans mon canapé, je repris le cours de ma soirée et me servis un verre, histoire de faire passer le choc.\n\n"Quel mal de tête je me coltine..."\n\nDes heures et quelques verres de whisky plus tard, j'avais finalement trouvé le sommeil. En me réveillant, je me dirigeais de manière instinctive vers les fenêtres de mon appartement. \n\nManhattan, ses immeubles reflêtant le [[soleil]] dans toutes les directions et nous réchauffant dès les premières heures de l'aube. Comme je me sentais bien à cet instant précis.
7 heure et quart ? \n\nJ'avais donc dormi plus de 9 heure et la ville était toujours plongée dans l'obscurité la plus totale.\n\nLe plus effrayant n'était en soit pas le noir mais plus le silence qu'il se dégageait des artères de la ville. Aucun bruit, pas même le plus petit frottement... J'avais l'impression d'être l'imbécile de la ville pendant que tout le monde était terré chez eux, se protégeant de je ne sais quel malheur...