ARMOGATHE, Daniel, La synthèse de documents, DUNOD 1995, 143 p.
STALLONI, Yves, La synthèse de textes, ellipses 1999, 142 p.
Le résumé est la réduction formelle d’un texte qui conserverait l’ensemble (ou les plus importantes) de ses idées.
Alors que la synthèse :
-est la réduction d’au moins deux textes en un même texte structuré et contenant les idées directrices de ces deux textes de manière logique.
Dans notre cas, nous devrons nous livrer à ces deux exercices:
-au résumé : avec nos « notes de lecture ».
-à la synthèse : nous rédigerons une synthèse de ces deux articles que nous pourrons même agrémenter d’informations extérieures découvertes tout au long de notre recherche (il faudra toutefois faire attention à toujours citer correctement ses sources).
Il ne faut pas oublier non plus que nos résumés et notre synthèse s’accompagneront d’une réflexion critique. Il ne s’agit pas juste de résumer, il faut aussi commenter.
Attention : ce que nous allons voir ici est très structuré et théorique. Il faudra sans doute dans le cadre de la pratique s’adapter au contexte de votre exercice. Je prendrai ce fait en compte surtout pour ce qui est des notes de lecture. L’idée fondatrice de notre partie de cours est de voir si vous savez faire ressortir les idées principales d’un texte et si vous savez ensuite prendre suffisamment de distance par la suite pour les commenter.
Nous nous intéressons à notre question par le biais de la synthèse plutôt que par celle du résumé car nous estimons que l’épreuve de synthèse comprend celle du résumé. En réfléchissant sur la synthèse, nous nous interrogerons sur le résumé. Pour des raisons de temps et sans doute aussi pour éviter des répétitions ennuyeuse nous procéderons donc ainsi.
Pour être plus clair nous nous représentons ainsi l’idée de résumé et de synthèse :
Cinq opérations
-la lecture
-l’analyse du contenu
-la confrontation
-le plan de note de synthèse
-la rédaction
Quatre opérations :
-la lecture
-l’analyse du contenu
-le plan
-la rédaction
a) les repérages
On prend d’abord connaissance de ses textes : un peu comme sur le lieu d’un crime, on observe d’abord l’autour de la scène>
- la périphérie des documents. Leur contexte. De quel type de document s’agit-il, quel est son titre, qui en est l’auteur, à quelle date est-il paru ou écrit, s’agit-il d’une traduction…
Puis on regarde rapidement :
-le cœur du document :
Comment l’article est structuré ? en paragraphes ? Avec des inter-titres ? Quel est sa longueur ? Y a-t-il des notes de bas de page ? Une ou des illustrations ?
Si l’on reprend notre exemple de scène du crime, cette fois on observe le mort : comment il est habillé, les marques de coups…
Cette étape est assez rapide, il s’agit en quelque sorte d’une première prise en main.
Il est temps maintenant de lire une première fois les documents
b) l’imprégnation
-d’abord regarder l’intitulé du sujet : le titre, la consigne…
-ensuite procéder à une lecture intégrale. Posément. En prenant bien son temps. On lit chacun de ses articles. Dans notre cas, nous connaîtrons déjà les articles que nous devrons synthétiser, mais il peut être judicieux de relire nos notes concernant ces articles.
Pour ce qui est des résumés, la première étape de repérage a normalement été faite lors de la sélection du texte, reste à passer à la lecture intégrale du texte.
Cette question du repérage se retrouve dans notre cas au niveau de la sélection du document, mais il est important de savoir comment s’y prendre dans une « synthèse de document traditionnelle ».
a) Les unités de signification
Le texte comme mécanisme. Un réseau de microstructures placées en dépendance les unes des autres : les unités de significations (//les « idées » du texte).
b) repérage
Notre travail d’analyse consiste justement à repérer ces US. Il nous faut faire un tri de ce que l’on juge comme le plus important + être capable de correctement observer, comprendre et extraire du texte ces US.
c) structuration
quel rapport ces US entretiennent-elles entre elles ? Il nous faut dresser un plan de l’article qui est en fait le plan de notre résumé. Le plus souvent, il est possible de garder la configuration initiale de l’article mais parfois il est bon de complètement la réinventer. Il faut agir de manière à ce que les idées s’ordonnent de manière claire et logique.
Après cette phase, l’étudiant est censé être capable d’écrire un résumé.
Une fois mes données extraites plusieurs questions se posent.
-Tout d’abord, je peux me poser la question de savoir si oui ou non, je vais me servir de l’un de mes documents comme document de base ? Y a-t-il un document qui peut me servir de point de départ pour ma rédaction ? Cette question peut se poser même dans le cas où l’on ne dispose que de deux articles. Elle permet de ne pas tomber dans le piège de mettre simplement les idées des articles à la suite les unes des autres en évitant les doublons et en tentant de rendre l’ensemble cohérent.
Au contraire avec cet exemple, on peut se servir d’un des documents comme d’un squelette sur lequel nous pourrions greffer les organes du ou des autres documents. Cela ne revient pas à dire qu’il s’agit de reprendre le document tel quel mais plutôt de lui donner une priorié vis-à-vis de la confrontation des données.
-Ensuite je peux me demander quels rapports je veux entretenir entre mes textes ? Plutôt que de penser de manière générale que mes textes doivent fusionner ou se contredire, je préférerai montrer comment sur certains points ils divergent et sur d’autres ils semblent plus ou moins d’accord.
-Et enfin vient le moment de la confrontation :
A partir des unités de sens que j’ai rassemblé plus tôt, je peux dresser un tableau mettant en parallèle les plans des articles que je dois synthétiser (je peux me servir de mes résumés) et à partir duquel je peux commencer à m’interroger sur l’organisation de ces données.
Il nous faut imaginer une structure originale qui nous permettra au mieux d’ordonner toutes les informations que nous avons récupérées (nous ne devons pas essayer de garder les mêmes structures que celles des articles contrairement au résumé où il est souvent possible et recommandé de le faire, nous devons vraiment inventé un nouvel agencement des données qui permet de les structurer de manière logique et cohérente).
-Pour la rédaction, il faut bien sûr travailler le style de son écriture. Adopter un ton efficace et correspondant bien à notre démarche, et en même temps une cohérence dans notre développement au niveau de ce ton malgré les différentes provenances de nos informations.
-veiller à la cohérence, non plus seulement au niveau du temps, mais de l’agencement de la structure (s’agit-il des bons mots de liaison ? ai-je bien annoncé mon plan, introduit mon sujet… ?)
-ne pas oublier, même si c’est par un renvoi hypertextuel vers la bibliographie de citer ses sources dans le cadre de la synthèse (ou du résumé).
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